Portrait Guillaume Sorel ©Bart
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Auto portrait en monstre, 2008 ©Sorel
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BIOGRAPHIE DE GUILLAUME SOREL

Né le 25 mars 1966 à Cherbourg, Guillaume Sorel est illustrateur et auteur de bande dessinée.

Il se sent avant tout artisan, avec des prétentions artistiques. Il considère que c’est en technicien aguerri qu’il peut toucher à tout, mais avec la volonté et l’intention de raconter des choses personnelles. C’est ainsi, selon sa définition, qu’il revendique le fait d’être artiste.

Les nombreux déplacements professionnels liés au travail de son père, inspecteur dans l’enseignement technique, l’ont amené dans de nombreuses régions. Avant de poser ses tables à dessin dans le Finistère, il n’est jamais resté suffisamment longtemps au même endroit pour pouvoir se réclamer d’une origine ou avoir un attachement particulier, si ce n’est à la mer.
C’est en solitaire enveloppé de livres qu’il s’est construit. Et, invariablement, quel que soit le lieu où il s’est posé, c’est entouré de ses bibliothèques remplies de poésie et de littérature qu’il reconstitue la caverne aux univers gothiques et fantastiques dans laquelle il peut s’immerger dans la création.

Dans l’enfance, il a toujours eu à sa disposition de la bande dessinée, et a grandi accompagné par les Pieds nickelés, Bibi Fricotin, Spirou, et un abonnement à Pif gadget a été un de ses cadeaux de tout jeune enfant.

Ses références graphiques sont très nombreuses. Il les considère comme étant des couches, des strates qui enrichissent son travail. Ce sont des artistes comme Böcklin, Turner, Doré, Friedrich, Rockwell, Hausman, Andréas, Caza et tant d’autres, qui nourrissent son travail de création.

La bibliothèque familiale était très fournie en littérature française, il a eu le loisir de lire un grand nombre d’auteurs classiques. Puis il a développé, assez jeune, une attirance pour la littérature fantastique, plus particulièrement celle du fantastique européen fin 19ème début 20ème des écrivains Autrichiens, Allemands, Irlandais, et également Belges comme Jean Ray et Thomas Owen.

Alors qu’il souhaitait s’orienter vers l’architecture, il a commencé ses études dans le bâtiment, sur les conseils avisés de son père, afin de bénéficier de bases reconnues par la profession. Ainsi, il valide un BEP-CAP de dessinateur en génie civil, passé à la Réunion, qu’il revendique comme étant un atout lui permettant d’avoir un rapport serein à l’espace, aux perspectives, aux volumes.
Éloigné de l’enseignement artistique vers lequel il souhaitait s’orienter dès le plus jeune âge, il rejoint en 1983 l’École des arts appliqués de Lyon. Bien décidé à intégrer l’École supérieure des beaux-arts de Paris, il passe avec succès le concours d’entrée. On lui oppose de ne pas avoir le baccalauréat. Il contre argumente qu’il a réussi le concours, et qu’aucun texte dans le règlement, à l’époque, ne lui interdit d’y poursuivre son parcours d’enseignement artistique. Ainsi, il y entre en 1985. Le jour du passage de son diplôme, il présente de grands travaux de dessins et de peintures. A leur demande et contre l’avis de ses professeurs, il présente aux membres du jury, qui voient dans son travail des liens avec Honoré Daumier et également avec la bande dessinée, le carton à dessin qu’il avait apporté et qui contenait un projet de bande dessinée. Le jury valide son diplôme en 1990.

Dès 1987, ses premières illustrations professionnelles sont publiées dans les magazines Scales et Casus Belli. A la fin de ses études, il illustre Runes Quest et Stormbringer, jeux de rôle pour Oriflam, et collabore notamment au fanzine Karpath et au magazine américain Heavy Metal.
S’en suivent de nombreuses collaborations.

En 1991, suite à sa rencontre avec Thomas Mosdi, à l’époque créateur de jeux de rôle, il réalise la série L’île des morts (5 tomes, Vents d’ouest, 1991-1996, rééditée à 3 reprises sous forme de nouvelles éditions intégrale). Ils s’associeront à nouveau quelques années plus tard. Ce sera aussi l’occasion et le bonheur pour lui d’une collaboration avec Michel Crespin, dont il était un grand admirateur. Ce dernier a accepté de mettre en couleur le diptyque Amnesia (Le Téméraire, 1998-1999), et cette rencontre lui aura permis de faire évoluer sa technique de couleurs.

En 1993, il est nominé pour un prix au Centre national de la bande dessinée belge de Bruxelles. Il en revient bredouille, mais avec une farouche envie de collaboration avec Mathieu Gallié, également nominé et rencontré à cette occasion. Leurs goûts communs pour la littérature fantastique du 19ème et début du 20ème siècle, pour les vieux films fantastiques de la Hammer ou des studios Universal, pour les terrines de gibier et les vieux whiskies
déboucheront sur un premier album Le fils du Grimacier (Vents d’Ouest, 1995). Ils se retrouveront quelques années plus tard autour de la série Algernon Woodcock (6 tomes, Delcourt, 2002-2011).

Après une première collaboration en 2005, qui donnera lieu à une exposition et à un livre, N’être (Le Peu Importe Association), il réalise, avec une amie photographe et écrivaine, Laëtitia Villemin, le roman graphique Mâle de mer (Casterman, 2009). Cette collaboration lui permet de sortir de son atelier et de travailler ses planches sur les lieux de l’action, contemporaine cette fois-ci.

En 2011, son éditrice aux éditions Casterman lui permet de retourner à plusieurs reprises dans une ville qu’il affectionne tout particulièrement, Prague, afin de réaliser un travail d’illustration (Prague Itinéraires, avec Christine Coste, co-édition Casterman et Lonely Planet, 2011).
Connaissant ses références littéraires, elle s’est à nouveau tournée vers lui afin qu’il puisse rencontrer Laurent Seksik, écrivain, qui souhaitait adapter son roman en bande dessinée. (Les derniers jours de Stefan Zweig, Casterman, 2012). C’est aussi grâce à elle qu’il a pu se consacrer à son deuxième album solo (Hôtel particulier, Casterman, 2013).
Il l’a suivie aux toutes jeunes éditions Rue de Sèvres afin de se confronter à l’adaptation littéraire, tout en lui demandant de soutenir son projet d’illustrer Alice au pays des merveilles (2014), cet ouvrage lui tenant à cœur. Ainsi, il adapte la nouvelle Le Horla (2014), Maupassant étant un de ses auteurs de prédilection, car qui frôle le fantastique, le tout dans un cadre familier, celui de son enfance.

Après une première collaboration avec Serge Le Tendre dans un album collectif sur les enfants juifs cachés et protégés pendant la seconde guerre mondiale (Paroles d’étoiles, Soleil, 2008), les éditions Vents d’ouest leur proposent de travailler ensemble autour des grands crimes qui ont marqués l’humanité (J’ai tué Abel, 2015).

2 expositions, co-organisées début 2019 par les galeries 9ème Art Paris et Champaka Bruxelles couronneront une année dédiée à la peinture et à l’illustration. Guillaume Sorel aura pu se consacrer, entre 2015 et 2016, grâce au soutien financier de son galériste, à mettre en images un de ses thèmes de prédilection, le fantastique.

La fin de l’année 2016 signe son retour à la bande dessinée. Ce projet personnel est, comme toujours, empreint de fantastique (Bluebells wood, Glénat, 2018). Après plusieurs années de collaborations, notamment au travers de la réalisation de couvertures de certains de ses romans, il collabore avec Thomas Day sur une adaptation très personnelle du Macbeth de Shakespeare (Macbeth, roi d’Écosse, 2 tomes, Glénat, 2019-2021).

2021, 30 ans de bande dessinée… et une exposition rétrospective à la galerie Huberty & Breyne à Bruxelles, accompagnée d’un artbook reprenant croquis et esquisses depuis son 1er album.

Aujourd’hui, ce sont 28 albums de bande dessinée (et un à paraître en septembre 2025 aux éditions Dupuis dans la collection Aire Libre), 1 roman graphique, 1 nouvelle illustrée, 2 ouvrages illustrés, 16 participations à des ouvrages collectifs qui ont été édités chez plusieurs  éditeurs de bande dessinée (Glénat, Casterman, Vents d’ouest, Dupuis, Soleil, Delcourt).
Ce sont également plus d’une centaine de couvertures publiées de 1996 à début 2025, chez de nombreux éditeurs (Albin Michel, Gallimard, Le Bélial’, Presse Pocket, Livre de poche, Points, Mnémos, Denoël, Encrage, Fleuve éditions, Revue le Un).

A cela s’ajoutent des affiches de festivals, une douzaine de publications qu’il estime
marquantes, dont 5 artbook (éditions Champaka Brussel, Huberty & Breynes, Toth, Les Temporalistes réunis), 2 couvertures et illustrations d’albums de musique, un timbre et 1 série de timbres et documents philatéliques pour La Poste française. Et enfin, une vingtaine d’expositions dédiées à son travail, recensées en France et en Belgique.

Il faut aussi ajouter toutes les illustrations créées, Guillaume Sorel donnant libre court à son imagination, à ses envies, à la création…